phase 1: identification du groupe-cible
Etablir une liste des jeunes qui ont commis des délits plus ou moins graves et qui causent du dérangement dans le quartier
sources: police, tribunal, écoles, les associations de quartier, ...
phase 2: analyse de l’étalement des crimes selon les lieux et le moment et de la gravité du problème
Quels sont les délits les plus fréquents? Qu’est ce qui cause le sentiment d’insécurité des citoyens? Quels sont les caractéristiques des jeunes délinquants?
sources: agents de quartier, éducateurs de rue, les responsables du quartier, ...
phase 3: soirées d’information pour la police, le tribunal de la jeunesse, les écoles concernant le plan stratégique et le groupe-cible
phase 4: formation des intervenants: une méthode d’intervention intensive auprès du jeune, ses parents et d’autres adultes concernés (voir lien en bas)
phase 5: formation des enseignants des écoles où les jeunes concernés sont inscrits: comment traiter des élèves agressifs?
phase 6: départ de l’intervention proprement dite combinée d’une évaluation progressive pendant le déroulement de l’intervention
Chaque intervenant est responsable pour 5 jeunes simultanément.
L’équipe des intervenants cherche la collaboration avec des adultes demeurant dans le quartier pour créer ‘un réseau de solidarité’ autour des jeunes. Ces adultes sont par exemples: des enseignants, des employeurs, des responsables des centres sportifs, etc ...
Tous ces adultes du réseau de solidarité et les partenaires de la protection de la jeunesse sont invités à une conférence semestrielle où ils sont informés sur le déroulement du projet.
phase 7: un nombre x de jeunes sont suivis. Durée moyenne de l’intervention est de 8 mois.
phase 8: évaluation du projet vers la fin de la troisième année.
Le réseau de solidarité prend sur soi la tâche des intervenants.
Le réseau formel de la protection de la jeunesse est remplacé par la surveillance et la prise de responsabilité informelle de la part des citoyens du quartier ( un réseau de solidarité élargi)
Durée totale du projet
phase 1 jusqu’au phase 5: 3 mois
phase 6 jusqu’au phase 8: 3 années
Coût
Prenons par exemple une ville où 50 jeunes sont ciblés. Pendant une période de 3 années tous ces jeunes auront été suivi.
L’intervention classique et non-effective (détention, répression avec un minimum d'aide éducative): une détention d’un an pour tous ces jeunes coûtera 12.500.000 euro (source: Cour des Comptes des Pays-Bas; ce montant recouvre les coûts de la police, du tribunal, des avocats et des centres de rééducation). Récidive: 66% avant la sixième mois de liberté.
L’intervention intensive dans le quartier: tous coûts compris (salaires de 4 intervenants et d'un expert, intervention auprès de 50 jeunes, formation et supervision des intervenants et des enseignants, conférences, évaluation): 750.000 euro (250.000 euro par an). Récidive avant la dix-huitième mois de liberté: 23%. Ces coûts peuvent être réduits si on travaille avec des aides sociaux qui sont temporairement détachés des organisations d'aide sociale ou de la protection de la jeunesse.
Après la cessation du projet les citoyens du quartier se chargeront eux-mêmes de la protection de la jeunesse. Les organisations d'aide à la jeunesse pourront se concentrer sur des activités préventives.
Le coût de ce project sera diminué si des aides sociaux des organisations présentes dans le quartier seraient détachés temporairement auprès du projet. Ceci aidera à implémenter les principes de cette intervention dans ces organisations.
Résultats
Dans des projets équivalents nous avons obtenu les résultats suivants:
Ville d’Arnhem, Pays-Bas (1997-2001): un premier groupe de 16 délinquants avaient commis ensemble 30 délits pendant les six mois avant le début de l’intervention, dont 8 délits aggravés de violences. Un an après la fin de l’intervention ce même groupe de jeunes ont commis pendant une période de six mois 6 délits et aucun délit aggravé de violences.
Ville de Roermond, Pays-Bas (2011-2012): Dans un premier groupe de 18 jeunes pour lesquels le traitement a été achevé 8 ont poursuivi leur carrière scolaire, 4 ont obtenu entre-temps leur diplôme et 9 ont trouvé un emploi. La durée moyenne de l’intervention était 8,4 mois.
En ce qui concerne la récidive: sur 21 jeunes que nous avons suivis 11 n’ont plus commis de délits pendant une période de deux ans et 7 n’ont commis que des délits mineurs. Ça veut dire que la carrière criminelle s’est arrêté chez 85% des jeunes.
En combinant les effets sur la scolarité, l’emploi et la récidive, nous avons obtenus un pourcentage de 72% de succès.
Manuel et direction du projet
Acker, J. Van (2010). Jeugdzorg en reclassering: Harde kern jongeren en Marokkaanse relschoppers (Protection de la jeunesse et réinsertion: le noyau dure des jeunes délinquants et les jeunes Maroccains provocateurs). Antwerpen: Ministrando (LINK)
Direction du projet, formations, supervision et évaluation: prof. dr. Juliaan van Acker (curriculum vitae)
UNE COLLABORATION ENTRE LA PROTECTION DE LA JEUNESSE ET DES VOLONTAIRES DANS LE QUARTIER AIDERA À OBTENIR DES RÉSULTATS DURABLES SUR UNE GRANDE ÉCHELLE