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Le Congo et la Belgique

 

La fraternité au lieu de la mondialisation et du multiculturalisme

Le Congo et la Belgique pourraient donner l'exemple

Le multiculturalisme et la mondialisation mènent à l'État totalitaire. Nous sommes dans une première phase de destruction de la liberté individuelle dans un régime totalitaire. Pourquoi notre société est-elle devenue multiculturelle? Pourquoi l'économie est-elle devenue principalement une affaire de multinationales bénéficiant de la mondialisation? Les deux développements découlent de besoins égocentriques. La société multiculturelle est une conséquence de l'immigration de masse de personnes qui espèrent trouver un meilleur niveau de vie en Occident. La mondialisation profite aux plus riches.

Le philosophe français Emmanuel Levinas distingue le désir d'un besoin. En cas de besoin, l'objectif est de combler ou de saturer un déficit. Un besoin est égocentrique. L'ego est central et les autres sont au service de l'ego. Avec le désir, le Je s'adresse à l'Autre. Un désir n'est jamais rempli. L'Autre ne devient jamais Moi. Il reste définitivement en dehors de moi.

Dans l'état totalitaire, il y a peut de respect pour l'individu. Tous sont au service de l'état. Il n'y a pas de liberté non plus. Nous pouvons empêcher l'État totalitaire en restant séparés. Cela signifie que chaque individu reste lui-même et peut penser et agir librement. D'où tout le rôle de rupture que peut jouer un dissident pour dénoncer l'Etat totalitaire.

Selon Levinas, cette séparation de l'individu ne signifie pas que l'individu n'a pas de relation avec l'Autre. Il s'agit de la séparation pour pouvoir entrer dans une vraie relation. C'est une relation dans laquelle le Je assume la responsabilité de l'Autre. En un sens, l’Autre devient le centre du Je. C'est ce que nous appelons la bonté. Cette bonté atteint le niveau de sainteté si le Je se sacrifie totalement pour l'Autre ou donne toujours la priorité à l'Autre. Le terme « Autre » est interprété très largement ici: par exemple, les proches parents, des personnes lointaines dans des pays en développement et les générations futures qui devront vivre sur la planète que nous leur laissons.

Rester séparés pour pouvoir faire le bien: c'est le fil conducteur d'une politique et d'une philosophie de la vie qui rendent le monde digne de l'humanité et qui peuvent empêcher le développement du totalitarisme. Cette politique n'exige pas une société multiculturelle. L'homme reste responsable du pays où vivent ses proches. Cela signifie également qu'il assume la responsabilité de la culture que ses ancêtres ont construite. La mondialisation peut également être réduite au minimum. Les activités économiques sont destinées à l' autosuffisance et à créer des emplois au niveau national. Cette politique fera en sorte que tous les pays se développent au mieux. En outre, certains pays deviennent si puissants qu'ils peuvent manifester leur solidarité avec les pays qui ont besoin d'un soutien extérieur en raison des circonstances. Chaque pays reste donc lui-même et construit sa propre identité. Grâce à ces efforts, les pays peuvent nouer des relations de solidarité avec d'autres pays.

Il est possible d'empêcher le développement désastreux du multiculturalisme et de la mondialisation vers un État totalitaire. Tout le monde retourne dans les pays d'origine. Aux niveaux local et national, les citoyens assument leur responsabilité de développer leur propre pays aussi bien que possible. Dans chaque continent, les pays forment ensemble une confédération. Des accords d'amitié peuvent être conclus entre les confédérations pour promouvoir la solidarité.

Une proposition concrète de ce dernier comprendrait  que le Congo loue une partie de son territoire pour une période de quarante ans à la Belgique. Je pense au triangle Mbandaka-Boende-Basankusu. La Belgique sera responsable pour l' éducation et les soins de santé, la justice, la défense et la sécurité de la population. Une administration belge gouverne ce secteur, y place suffisamment de soldats et encourage l'agriculture et le commerce. Il existe un comité qui, conjointement avec le gouvernement congolais à Kinshasa, communique en permanence sur l'état des lieux et élabore un rapport d'évaluation tous les trois ans. Le principal principe est que , en consultation avec le gouvernement congolais, la Belgique essaie de promouvoir de façon optimale le niveau de vie de la population locale. Si cette expérience réussit, alors des Congolais d'autres régions pourraient suivre une expérience pratique dans la région louée à la Belgique. L'idéal serait que , après quarante ans d'une relation étroite et fraternelle  entre le Congo et la Belgique, la base est formée d’une paix durable et d’une population prospère dans tout le pays et finalement dans tout le continent africain.

prof.dr. Juliaan van Acker, 7 octobre 2019